Pourquoi manger bio ?
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Est-il nécessaire de revenir sur les méfaits des herbicides et pesticides sur notre santé ? Les plantes retiennent tout ou partie des produits utilisés au cours du processus de culture. Nous les consommons par la suite et nous en subissons les conséquences sur notre santé. Par ailleurs la disparition massive des insectes, notamment des pollinisateurs, représente un danger pour la biodiversité locale, régionale et même mondiale.
Quant aux céréales, légumes et fruits dits « bio », ils sont produits sans utiliser les produits cités ci-dessus, sur un sol indemne de traitements. Mieux, ils répondent à des critères écologiques telles que l’usage des engrais organiques uniquement et des mesures de précaution comme le respect d’une distance de sécurité par rapport à des exploitations conventionnelles ou non « bio ».
Pour mériter cette appellation, il faut donc répondre à une liste de plusieurs critères et se soumettre à un processus de certification par une tierce-partie, seule garantie de conformité aux exigences du label.
Depuis peu, le système participatif de garantie permet de se faire certifier pas ses pairs, dans le cadre d’un effort commun interprofessionnel. Il est tout aussi efficace et sérieux, avec un moindre coût.
Quelle est la situation en Côte d’Ivoire ? Nous ne sommes qu’aux balbutiements du bio, mais quelques horticulteurs ont déjà entamé une démarche écologique et proposent des produits « nature » en attendant de produire du bio certifié. Une certification de type « Agriculture Biologique » a été accordée par Ecocert (label français) à un maraicher en Côte d’Ivoire. La multiplication des éco-producteurs certifiés sera la bienvenue pour rassurer le consommateur sur le respect des normes. Une assurance indispensable car cette nouvelle source d’intérêt pour les consommateurs est également une nouvelle manne financière qui ne manquera pas d’attirer les indélicats.
Qu’en est-il du coût ? Les produits bio sont généralement plus chers car leurs producteurs supportent parfois des coûts liés aux pertes par des attaques d’insectes. Les solutions naturelles viennent à bout de ces problèmes, mais leur succès s’acquiert grâce à un savoir-faire : celui de techniques de culture différentes qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser et d’adapter au climat, au sol et réalités locales. Le coût inhérent aux intrants chimiques a connu des augmentations considérables. Avec l’expérience et l’évolution des savoirs, les cultures sans pesticides sont maintenant reconnues pour être de plus en plus productives et même plus rentables que les cultures conventionnelles. La permaculture, l’agro-écologie, l’agroforesterie constituent autant de modèles à s’approprier en la matière.
Prenons exemple sur le Burkina Faso, qui est en avance sur ce sujet : https://www.cnabio.net/le-biospg/informations-pour-le-producteur/